L’impression 3D en verre au MIT : une interview exclusive avec le Dr Pierre-Thomas Brun
Posted By Sculpteo on 16/03/2016 | 0 comments
Le MIT est l’un des centres de recherche les plus prolifiques pour l’impression 3D depuis des années, que ce soit dans les domaines du design, de l’innovation matériau ou d’imprimante 3D révolutionnaire. Pierre-Thomas Brun est un jeune mathématicien français basé au MIT et l’une des parties prenantes à la création de l’incroyable imprimante 3D à verre fondu : la « viscous sewing machine« . Il a accepté de répondre à nos questions.
Le Dr Pierre-Thomas Brun est aujourd’hui Instructeur en mathématiques appliquées et chercheur au MIT. Au préalable il est diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’Université de Cambridge, et a réalisé son doctorat à l’Université Pierre et Marie Curie. Dans son blog – Science I do – voici comment il résume son travail :
« Mes recherches concernent la façon dont les mathématiques sous-tendent le monde, depuis des situations banales comme les coulures de miel sur la tartine du matin à la solution décrivant le curling des cellules sanguines pendant une éruption de malaria. Je me concentre sur l’étude de la dynamique des fluides et des solides souples, en particulier sur les effets non-linéaires que j’explore en combinant expériences, outils numériques et théorie. Je m’efforce d’en tirer le meilleur parti pour mettre en équation la physique qui sous-tend ces systèmes. »
Après une longue discussion au sein de l’équipe Sculpteo, nous avons concentré notre curiosité sur 9 questions autour de l’impression 3D en verre, auxquelles Pierre-Thomas a très chaleureusement accepté de répondre.
Les voici :
- En prenant connaissance de votre parcours, notre première question est : comment passe t on de la coulée de miel sur tartine au verre fondu ?
- Est-ce-que le procédé est très instable ? par ex. est ce qu’on doit maitriser la température au dixième de degré près ?
- La technologie à dépot de fil permet d’expérimenter avec de nombreux matériaux visqueux, pensez vous cependant que l’impression 3D de verre serait possible avec d’autres technologies ? (nous pensons par exemple à la technologie à goutte plutôt que la technologie à poudre)
- Lors du dépôt d’une couche sur la couche inférieure, cette dernière est-elle encore visqueuse (auquel cas y a-t-il un risque d’affaissement) ou bien solide (auquel cas le matériau risque d’être hautement anisotrope) ?
- Quelle est l’envergure maximale (sur le plan XY) d’un objet que l’on peut imprimer ?
- Est-ce-que vos équations savent parfaitement prédire les formes réalisées par le fluide quelles que soient les caractéristiques du matériau déposé ou est ce qu’il y a de l’empirique ?
- Pensez-vous que les araignées ont la connaissance intuitive de ces équations ?
Crédit Photo : PT Brun
- Cela intéresse forcément nos lecteurs, combien coûte le prototype de votre première machine ?
- Pensez-vous qu’il y a assez de math dans l’impression 3D en général ? ou que les ingénieurs gagneraient à travailler plus avec les mathématiciens ?
Pour en savoir plus sur l’impression 3D en verre, nous vous invitons à regarder ce reportage de la BBC ou de vous rendre sur le site personnel du Dr Pierre-Thomas Brun.
Et en attendant de pouvoir imprimer (un jour !) du verre chez Sculpteo, vous pouvez retrouver notre liste de matériaux incroyables imprimés en 3D ou télécharger notre ebook « La Bible des matériaux d’impression 3D« .