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Personnalités de l’impression 3D: Nicolas Chaslot

Posted By Emma Moreau on 10/11/2020 | 0 comments

Qui est Nicolas Chaslot ?

Nicolas Chaslot est ce qu’on peut appeler un passionné des premières heures. Il a commencé sa carrière dans le drone il y 10 ans de manière totalement autodidacte. Après avoir découvert ce domaine grâce à internet il se lance dans la réalisation de machines puis entre en école d’ingénieur ce qui lui permettra de faire de sa passion son métier. Il a également toujours fait appel à l’impression 3D pour ses réalisations : cela fait plus de 11 ans qu’il utilise ces techniques.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours personnel ?

Le domaine du drone a toujours était quelque chose de passionnant pour moi. Au départ je réalisais des machines pour moi à côté des cours, puis j’ai commencé à en réaliser pour des clients. De part ma formation, j’ai pu réaliser de plus en plus de machines. J’ai ensuite lancé Vamatis, ce qui m’a permis de fabriquer des machines de manière plus professionnelle.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur Vamatis ?

L’idée c’était de mettre à disposition mes compétences dans la réalisation de machines. Je faisais exclusivement de la réponse et de l’aide pour des projets particuliers comment concevoir des machines spécifiques pour des calibrages particuliers, des conditions de vol particulières, etc. C’était vraiment du conseil pour des entreprises ou particuliers qui souhaitaient réaliser des projets spécifiques.

 

Avez-vous un exemple de projets que vous avez réalisé ?

L’un des cas que j’ai revu le plus souvent c’est la réalisation de nacelles stabilisées pour des capteurs spécifiques. Par exemple, un client voulait monter une caméra thermique avec une caméra visible sur la même nacelle pour s’assurer que les deux aient le même angle de vue en toutes circonstances. C’était un projet pour l’industrie du panneau solaire dans le cadre de l’inspection de parcs de panneaux. L’idée c’était de pouvoir facilement, et en un vol seulement, récolter différents types d’informations comme des fissures, des saletés, des débris ou des informations thermiques afin d’assurer le bon fonctionnement du parc.

 

Comment en êtes vous venu à utiliser l’impression 3D ?

L’impression 3D, j’ai commencé même avant le drone puisque j’avais commencé par suivre les travaux d’Adrian Boywer sur le projet RepRap en 2009. Je trouvais ça super amusant d’avoir une machine qui fasse des machines et donc j’ai commencé à me lancer avec la fabrication d’une machine, puis d’une deuxième. Elles m’ont servi à fabriquer plein de choses et notamment des drones quand j’ai commencé à en faire.

 

Comment l’impression 3D vous permet de développer vos projets ? Comment utilisez-vous cette technologie ?

Alors il y a plusieurs cas d’usage de l’impression 3D dans le cadre de mes projets. Le premier c’est le prototypage pour valider un montage ou une série de côtes par exemple. Le second c’est pour faire des pièces trop complexes à rasliser avec des méthodes d’usinage traditionnelles.

Lorsque je travaille sur un projet, voici comme je m’y prends :

Dans un premier temps je fais des schémas du projet à la main, puis à partir de ça je réalise une première version de CAD pour avoir une première base de travail. Une fois que j’ai fait ça, je commence à réfléchir aux pièces une par une : celles qui sont chargées mécaniquement, celles qui sont uniquement là pour l’esthétique ou la protection du projet final. Je sépare alors les pièces en deux catégories : « probablement imprimées en 3D » et « probablement usinées ou moulées ».

Pour les pièces usinées, je fais souvent des premiers prototypes en FDM pour vérifier rapidement mes côtes (particulièrement quand je dois m’adapter à une géométrie existante comme dans le cadre d’un capteur à monter pour lequel on a pas forcément le fichier 3D du fabricant). Je l’utilise aussi pour faire des tests sur l’assemblage d’une idée quand c’est un peu expérimental. Ca permet de faire un prototype rapidement et peu cher pour être sur que tout aille bien avant de lancer une pièce en fabrication. Par exemple un mécanisme de bras pliant, en 2-3 impressions on peut le valider et être sur que ça sera bon avant de lancer la fabrication.

Pour les pièces imprimées, je réfléchis à l’état de surface que je veux obtenir, aux contraintes géométriques et aux contraintes mécaniques potentielles que la pièce va recevoir. En fonction de ça, je choisis le SLA ou le SLS. Dans le cas du SLS, je m’arrange souvent pour faire au moins un prototype avant en SLA ou FDM pour valider que tout est ok. Le gros avantage de l’impression 3D est surtout de pouvoir faire des formes complexes avec des structures intérieures que les techniques de réalisation traditionnelles ne pourraient pas réaliser en une seule pièce.

 

Quels sont les enjeux de l’impression 3D dans le secteur du drone ?

Je pense que l’impression 3D a un réel avantage sur la réalisation de certaines pièces de produits finis parce que ça permet de faire des géométries qui ne sont juste pas faisables autrement. Mais un des dangers pour moi c’est de vouloir tout faire en impression 3D : c’est bien et ce sont de beaux projets mais ce n’est pas forcément durable/viable en fonction des contraintes de la réalisation de drones.

 

De manière générale et/ou spécifique à votre secteur, quel est votre avis concernant le futur de l’impression 3D ?

D’un côté l’impression 3D permet de décentraliser la production mais également de fabriquer beaucoup de chose rapidement et ça on l’a vu avec le covid19 : les entreprises qui se sont mises à fabriquer des visières, etc. Ca permet de faire pas mal de chose rapidement et efficacement. Mais le problème c’est que l’impression 3D utilise principalement des matières plastiques ce qui n’est idéal pour l’environnement. On risque donc de se retrouver entre le fait que c’est pratique et efficace et le fait que les matériaux utilisés ne sont pas forcément bons pour l’environnement.

 

En parlant d’environnement, il est vrai que le plastique peut avoir ses désavantages mais saviez-vous que l’impression 3D travaille maintenant avec des matériaux durable issus de biomasses comme l’huile de ricin ? Cela permet de réaliser des pièces en plastique naturel et totalement recyclable.

Ah non, je ne savais pas. Et bien tant mieux ! C’est important que l’impression 3D vive avec son temps et se renouvelle en fonction des différentes demandes et contraintes.

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